Aujourd'hui le temps est gris, les nuages vaporeux s'accrochent aux à-pics entourant la vallée, comme une introduction aux mystères qui nous attendent dans les entrailles de la montagne.
Après nous être équipés de nos casques et de nos combinaisons, tels des spationautes en mission, nous partons vers les gorges de Saint Georges pour entrer dans la sombre gueule de dragon. Il ne sera pas très méchant car c'est pour un niveau adapté aux non initiés.
Les gorges de Saint Georges |
La première épreuve est la montée sur les hauteurs : avec le terrain glissant, heureusement que des cordes sont attachées à des troncs d'arbres pour nous aider !
Joe nous briefé à l'entrée sur les particularités géologiques que l'on peut rencontrer dans une grotte. Il "rassure" les esprits les plus craintifs et nous dit notamment que les déjections des chauves-souris sont vectrices de maladies infectieuses particulièrement virulentes. Il est déconseillé de toucher leurs excréments, le guano, particulièrement si on est blessé à la main.
Tito, Joe, Sébastien, Véronique, Anaïs, Emilie, Jérôme |
Nous pouvons observer quelques excentriques -non ce ne sont pas des animaux particulièrement vivaces peuplant la grotte- ce sont des stalactites excentrés qui ne sont pas alignées verticalement et qui forment un coude. La formation des concrétions excentriques restent un mystère, les scientifiques ne sachant pas encore expliquer le phénomène.
Concrétion excentrique |
L'épisode humour (noir) que nous avait préparé Joe :)
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Nous poursuivons le parcours, continuant à marcher debout, à genoux, en rampant et en canard, tout en jetant quelques regards aux formations de calcite.
Durant une pause, Tito, qui avait amené sa Kena, improvise un air de musique, comme un hymne dédié à la Pachamama. Puis, comme la suite d'une cérémonie en hommage à la mère des profondeurs, nous éteignons nos lumières frontales pour observer le noir plus sombre que la nuit, et le silence, seulement distrait par les gouttes d'eau contribuant à un ouvrage multi-millénaire : séquence initiation aux mystères que permet une grotte.
Pour le retour, Joe nous propose de partir seul ou par groupe de deux, laissant un écart entre chacun, de façon à tester si nous savons nous retrouver. Aucune perte ne sera à déplorer. Les traces rouges sur les parois de la grotte n'étaient pas celles de quelques victimes de vampires mais des repères pour éviter de s'égarer dans le labyrinthe...
Nous remercions Joe de nous avoir fait découvrir la spéléologie, ainsi que Tito pour son intermède musical.
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